MYTHOLOGIE-FANTASTIQUE
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débats ayant trait à la mythologie et au fantastique
 
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 fée...o..0!!

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°Chevalier-goblins°

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MessageSujet: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeLun 19 Fév - 15:30

Descendantes des moires grecques et des Parque romaines, maîtresses du destin des hommes, les fées magiciennes-telles que nous les connaissons au travers de la mythologie celtique, des contes et legendes du moyen age-opérent d'extrodinaires transformation et comblent ou déçoivent en un instant les plus ambitieux désirs.Mélusine est le plus connu de ces ancétre surnaturels. Fée sans age, cette batisseuse infatiguable a étendu son royaume ur la france entiére.Elle érigea, notamment dans le Poitu, édifices et châteaux.Mais c'est à Lusignan, en vendée qu'elle laissa le plus de traces.Le seul vestige de sa grande activité créatrice est un donjon de 45 métres, qui domine toujours le bourg.C'est par l'une des ses fenêtres que Mélusine s'echappa, une fois transformée en fée.
Au sud de Venaco, au-dessus de la vallée du Vecchio (Haute corse), on peut apercevoir sous un soleil miroitant trois portes colossales encastrées dans le roc calcaire, dont l'une est d'une blancheur comparable à celle de l'ivoire.Ce sont, dit-on les portes des fées aidérent un jours le jeune berger Ange-marie à terasser le dragon de l'apocalypse.
La grotte des demoiselles est situés prés de Saint Bauzille de Putois, dans L'héraut.Rendez vous des fées de la région elle demeure une curiosité trés visitée, notamment pour son decor de stalagmites fantastiques qui a fait naître toutes sortes de legendes.

Dsl si je reprend les mythes deja ecrit sur Mf m'est j'ai passez trop de temps à ecrire...et je suis un gros gros flaimmar!!
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Tattwas
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Tattwas


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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeLun 19 Fév - 18:46

Ce n'est pas grave Gobelin, tu as lancé le sujet et c'est très bien. Merci a toi.
Bien sur si d'autres membres veulent compléter tes écrits, pas de soucis.
Pour ma part, je vais poser une question, mais pas sur ce topic, laissons le à la description des Fées et tout ce qui en a fait leur légendaire réputation.

hello , je vais lancer mon débat, juste à coté.
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Dame_Melusine

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MessageSujet: La fée Mélusine   fée...o..0!! Icon_minitimeVen 13 Avr - 1:05

Bon, comme j'ai eu la prétention de prendre comme pseudo "dame Mélusine" je me dois d'etre à la hauteur, et de vous conter l'histoire de la fée Mélusine. Evidemment je n'ai pas inventé l'histoire, donc si vous avez "L'encyclopédie des fées" de Pierre Dubois, vous retrouverez l'histoire à peu près telle quelle, avec de superbes illustrations de Roland Sabatier.

Physiquement : c'est une femme ravissante jusqu'au nombril avec une queue de serpent dont elle déploie les écailles et sur son dos s'attachent de vastes ailes de démon.
On la trouve partout en France mais surtout à Lusignan ( comme l'a dit Gobelin de jupiter ) , en Vendée, tout le long de la Loire et de la Gironde. On la retrouve également en Belgique, protectrice de la maison de Gavre. Elle se montre souvent dans les édifices qu'elle a elle-même construits, à Mervent, Vouvant, Saint-Maixent, Talmont, Parthenay.

Signification : Mélusine signifie «merveille» ou «brouillard de la mer». Les mythologues y voient la Mater Lucina romaine qui présidant aux naissances ou, plus antérieure, une divinité celte aux formes serpentes. Mélusine est surtout une Fée bâtisseuse, elle œuvre au clair de lune avant le chant du coq. Si un curieux la surprend à l'ouvrage, elle arrête l'achèvement; il manque de cette façon une fenêtre à Merrigoute, la dernière pierre de la flèche de Niort et de l'église de Parthenay.

Famille : Il y eu jadis un roi en Albanie (Écosse) : Elinas qui fut très puissant. Un jour chassant par la forêt, il s'approcha d'une fontaine, et aperçut la plus belle dame qu'il eût vu à ce jour et la salua bien humblement.
«Ma chère dame, je désire plus que tout avoir votre bon amour et votre bonne grâce.»
-Donc si vous me voulez prendre pour épouse jurez que vous ne chercherez jamais à me voir au temps de mes couches.» Ainsi parla la Fée Persine. Ils se marièrent, furent heureux et eurent 3 filles. La première née eut pour nom Mélusine, la seconde Mélior, la troisième Palestine. Mais Mataquas, fils du premier lit d'Elinas, qui était fort jaloux, força son père à se parjurer en le poussant dans la chambre où Persine baignait ses trois petites: «Faux roi , tu as manqué à ta parole, cria la mère avec horreur, il t'en mésadviendra, tu m'as à jamais perdue!»

La vie de Mélusine : Quand Persine fut séparée d'Elinas, elle se réfugia avec ses trois filles en Avalon. Elle les y éleva jusqu'à la quinzième année, les menant tous les matins sur une haute montagne nommée Elénos - la Montagne fleurie, d'où elle pouvait apercevoir la lointaine Albanie.
«Filles, voyez là-bas où vous êtes nées et où vous auriez eu votre sort sans la fausseté de votre père qui vous a réduites à une grande misère sans fin.» Et chaque fois elle répétait le récit de son malheur, si bien qu'un jour Mélusine déclara à ses sœurs: « Je suis d'avis, s'il vous semble bon, d'enfermer le parjure en la merveilleuse montagne de Northumberland, appelée Brumblerio, d'où il ne sortira plus jamais.» Ce qu'elles firent. Leur mère s'en montre très courroucée: «Toi Mélusine, qui es l'aînée, tu sera la première punie. Désormais tu seras tous les samedis Serpente au-dessous du nombril. Si toute fois tu trouves un hommes qui te veuille épouser-à la condition de ne jamais te voir le samedi_, tu vivras le cours naturel d'une vie de femme et tu mourras naturellement. De toutes façons de toi sortira une noble et très grande lignée qui accomplira de belles et hautes prouesses. Mais si jamais tu te sépares de ton mari, sache que tu retourneras au tourment d'auparavant sans fin». Sur ce, elle punit aussi Mélior et Palestine et toutes 4 se séparèrent à jamais.

Mélusine s'en alla errer parmi les grandes forêts et les bocages en quête de destin. Elle y rencontra le beau Raymondin. Bientôt tous deux se trouvent, se regardent et se plaisent, et enfin s'épousent en grande noblesse.
De ses amour Mélusine enfanta 8 fils, tous beau et bien bâtis. Excepté quelques détails, celui-là avait de trop grandes oreilles, celui-ci un oeil plus haut que l'autre, un troisième n'avait qu'un seul oeil, un autre en avait trois... Mais tous devienrent puissant. Mélusine avait bel et bien fondé la noble lignée predite par Persine. Le reste était à s'accomplir.
Pendant que Raymondin est à parcourir la Bretagne, Mélusine se fait bâtisseuse. Elle entreprend maintes constructions. Elle édifie la château et la ville de Parthenay sans ménager la pierre, elle fonde à La Rochelle les tours de garde de la mer et nombre d'églises, chapelles et abbayes, si bien qu'à son retour Raymondin s'émerveille de ne plus reconnaître Lusignan. Ensemble ils se font fête mais leur bonheur ne va plus durer bien longtemps.
Comme il le lui avait promis, Raymondin n'avait jamais cherché à la voir le samedi. Mais son frère, le comte de Forez, le jalousait tant qu'il lui médit alors: «Frère, votre femme tous les samedis est de fornication avec un autre». A ces mots Raymondin entre en fureur, l'épée à la main il se rend devant la porte interdite. Contre l'huis il applique la pointe fine et l'y tourne tant qu'il fait un trou par où il peut apercevoir toute la chambre. Il voit dans une cuve de 15 pieds de tour Mélusine qui était au-dessus du nombril en figure de femme en train de se peigner le cheveux et au-dessous du nombril en forme de queue de serpent.
«Je viens mon amours, gémit Raymondin, de vous trahir à cause de la fourbe exhortation de mon frère».
Hélas, la malédiction de Persine va les séparer pour toujours. Et d'un bond Mélusine saute sur l'une des fenêtre de la chambre, aussi légèrement que si elle avait eu des ailes, en poussant une très douloureuse plainte et se jette dans les airs. On ne sut jamais ce qu'elle était devenue...

De nombreuses fois elle revint la nuit bercer et caresser ses enfants sous la forme d'une mère, à la vue des nourrices qui n'osaient rien dire. Qu'elle les avertit de la mort de leur père, devenu ermite à Montserrat, en se montrant à eux trois jours avant son trépas, tournoyant et poussant des clameurs douloureuses et sauvages au-dessus des tours.


Aujourd'hui : En réponse à la prophétie de Persine, la Fée Serpente se montre et se lamente chaque fois que les biens de Lusignan changent de propriétaire ou qu'un héritier de sa lignée va mourir.


De plus, pour vous situer Mélusine parmis les autres fées (j'aurais du le mettre dans "Famille" mais le récit est tellement beau je ne voulais pas l'abimer par des parentheses), je voulais rajouter qu'elle est la niece de Viviane et de Morgane.
La Fée Morgane étant la soeur du roi Arthur, qu'elle aimait ce qui entraina des jalousies entre elle et la reine Guenievre.
La Fée Viviane étant la fille d'un seigneur breton et soeur et ennemie de la fée Morganne. Elle rencontrera Merlin l'enchanteur qui tombera amoureux d'elle. Elle élèvera Lancelot Du Lac (qu'elle a subtilisé à sa mere pour en faire son fils)...
et là il se passe plein de choses (comme quoi au Moyen Age ils avaient leur propres sitcom vous avez vu ?!...et ca c'etait vraiment de splendides histoires-légendes (chacun le prend comme il veut) ) mais peut-etre que quelqu'un voudra continuer et conter les histoires des Fées Morgane et Viviane à ma place!!!!
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Tattwas
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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeVen 13 Avr - 2:01

Il est tard, je ne vais pas tarder d'aller faire dodo, mais ce récit m'a enchanté. J'espère bien rêver de fées cette nuit. Merci Dame Melusine. Grand merci.
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dragoon

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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:46

vraiment très belle histoire personellement je n'en connaissait que les grandes lignes et les petites sont très interressantes
ok je sort sortie
Et non il ne faut pas que tu passe la main a quelqu'un tu raconte tellement bien (même si je me doute que c'est du bouleau)
merci 01 tu cartonne
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Dame_Melusine

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MessageSujet: La Fée Viviane   fée...o..0!! Icon_minitimeDim 20 Mai - 18:46

Comme promis je reviens avec l'histoire de la fée viviane cette fois ci...avec beaucoup de retard, certes mais bon, mieux veut tard que jamais!

La Fée Viviane


Belle comme toutes les Fées, avec ce quelque chose de plus troublant qui enchanta Merlin. Il y a la Nymphe, l'Enchanteresse, la Fée, celle de l'imaginerie arthurienne et celle des contes de fées.
On a maintes fois accouplé Viviane et Morgane. Toujours l'une porta le fardeau de la prison de Merlin et l'autre celui du Val sans retour.

La Fée Viviane ou Dame du lac vie dans la foret de Brocéliande. Elle enleva Lancelot alors qu'il était enfant et l'ammena au fond d'un très grand lac. Ce lac étant la passage obligatoire pour rejoindre le royaume merveilleux caché par Avalon (ou du Lac de Diane). Sa mère se retira dans un couvent. Viviane enseigna à lancelot les arts et les lettres, la sagesse le courage pour en faire un chevalier accompli. Elle le mena à la cour du roi Arthur à Camelot pour qu'il y soit adoubé. Il devint un de plus puissants representant des chevaliers de la table ronde.
A la mort de sa mère Ygraine, Viviane pris soin de sa soeur Morgane. Elle en a fait une magicienne. Merlin prit soin de l'education de son demi-frere(ou frere, cela depend des écrits), c'est à dire le roi Arthur.


Merlin donna tout son savoir à Vivianne, un jour il lui enseigna comment faire prisonnier un homme à jamais...ce qui devait arriver arriva : elle l'enferma à jamais avec elle. Ce qui suit est le récit de ce passage :

C'était un jour plein d'eau et de feuillage, qui s'attardait aux fontaines. Tous les chemins étaient creux avec des haleines de puits. Merlin marchait derrière Viviane. Elle avançait vivement de peur qu'il ne s'attarde, que le souvenir d'Arthur ne le rappelle vers l'orée. Une fois enfouis au cœur des frondaisons, les racines sauraient le retenir. Mais si proche des lisières un signe de l'extérieur traversant le couvert pouvait encore l'arracher à l'emprise végétale. Elle lui avait demandé de mettre sa robe des forêts, celle qui commandait aux arbres et aux roches moussues.
Elle avait mis toutes les ruses de son côté et il le savait. Il laissait les herbes effacer leur passée. Un martin-pêcheur faufila le ciel et la rivière tout le long de la berge voisine. Merlin soupira sur tous ceux qu'il quittait dans leur aube de gloire, ces preux chevauchant à travers les vergers enrubannés de printemps, vers les tours de Camelot parées pour les noces d'Arthur et de Guenièvre.
Il ne les abandonnes pas, il quitte un monde où les clairvoyances ne sont plus entendues. Il a déjà connu tant de rois dont les puissantes voix à jamais se sont tues alors qu'à la branche d'aupépin chante toujours le roitelet des bois.

Il s'éloigne vers de sauvages ermitages, cherchant au fond des cavernes les accès refermés du Monde Fortuné. Elle, peut-être, le ramènerait là-bas.

Il l'avait rencontrée à la cime de mai, couchée sur la margelle de Barenton, la fontaine qui rit quand on y jette une épingle et ouvre les rivières des cieux si on arrose sa pierre. Elle était Nymphe galloise et s'appelait Viviane. Toujours il l'avait retrouvée quand il s'abandonnait à ses folles pensées.
Viviane entendait tout cela pendant qu'il marchaient côte à côte, comme ils avaient si longuement voyagé ensemble. Cette fois, se disait-elle, je ne le laisserai plus repartir. Et elle portait un regard ému sur sa taille qui s'était courbée, sur son visage raviné et le flot de sa barbe blanchie. Elle se souvenait de leur première étreinte, elle, fille de la lune et de l'eau, Fée de fontaine, effarouchée d'abord par ce dieu forestier, du chêne et de la pierre. Il avait ôté sa ramure de cerf et la pelisse de loup pour s'accoler à elle.
Elle lui épargnerait la trahison de Guenièvre et de Lancelot. Ce Lancelot qu'elle avait jadis enlevé à sa mère Elaine, selon la coutume des Fées, et élevé pour être chevalier-Fé. Elle lui cacherait le déclin de Morgane et l'agonie d'Arthur.
Viviane le tiendrait loin d'un monde que les Fées une à une avaient fui. Elle l'enfermerait dans ce bosquet d'aubépine où étaient nées leurs amours et qu'elle déroberait à la vue de tous, derrière les remparts d'illusions, que Merlin lui avait appris à ériger lorsqu'ils s'échangeaient les formules de leurs sciences secrètes.

Mais sans doute savait-il déjà tout du piège que Viviane était en train de tresser autour d'eux. Hier il avait averti Arthur de son départ sans retour. Qu'aurait-il pu changer au destin du royaume pourrissant, sur quoi ses enchantements n'avaient plus de prise.

Souriant dans sa barbe végétale, Merlin regarde Viviane tracer de gracieux gestes en récitant les paroles d'oubli...
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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeMar 22 Mai - 14:39

Comme j'ai dit sur le tchat, je fais un clin d'oeil a cette source d'information que tu a poster et que j'apprécie.

En attente de morganne lol! avec impatience^^
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tylia

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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeMar 22 Mai - 16:15

c'est super , moi qui ne m'y connait pas beaucoup j'aprecis emormement c'est trés belle histoire

merci merci merci merci bisou-1 bisou-1 bisou-1 bisou-1
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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeLun 28 Mai - 17:06

Le Cercle des fées


n jour, un garçon d'une douzaine d'années avait mené le troupeau de moutons de son père sur les pentes du Petit-Freni, non loin du village de Crymych. Quand il fut arrivé à la pâture, il y avait encore un peu de brouillard autour du sommet de la montagne, et le garçon essayait de voir d'où était venu ce brouillard. Les gens du pays disait en effet que, lorsque le brouillard venait du côté de Pembroke, il ferait beau, mais s'il venait de Cardigan, il ferait mauvais.

Comme il regardait autour de lui ce paysage tranquille et silencieux, la surprise le fit tout à coup sursauter : il apercevait en effet, sur les pentes du Grand-Freni, un groupe de gens qu'il croyait bien être des soldats, en train de s'affairer en cercle, comme pour un exercice. Mais le garçon commençait à connaître les habitudes des soldats, et il se dit lui-même qu'il était trop tôt dans la journée pour ceux-ci fussent déjà là. Laissant le troupeau pâturer tranquillement sous la garde des chiens, il marcha dans cette direction et, quand il fut plus près, il constata que ce n'étaient pas des soldats qu'il voyait ainsi, mais des gens appartenant au peuple féeri-que. Et ils étaient occupés à danser en rond, sans se soucier de ce qui se passait autour d'eux.

Le garçon avait entendu bien des fois les vieux du village parler des fés et, lui-même, il avait vu souvent les cercles qu'avaient laissées les "petites gens" sur l'herbe, le matin, après avoir dansé toute la nuit. Mais il n'en avait jamais encore rencontré. Sa première idée fut de retour-ner en hâte à la maison pour raconter à ses parents ce qu'il avait vu, mais il renonça à ce projet, se disant que les fées risquaient de ne plus être là lorsqu'il reviendrait.

Il se décida à approcher prudemment pour mieux les observer. De toute façon, il savait bien que les "petites gens" ne l'attaqueraient pas : tout ce qu'il craignait, c'est qu'elles disparaissent lorsqu'elles se seraient aperçues de la présence d'un être humain. Il s'avança donc le long des haies pour mieux se dissimuler et parvint ainsi sans encombre le plus près possible du cercle. Là, il se tint immobile et ouvrit les yeux tout grands pour ne rien perdre de la scène. Il put ainsi constater que, parmi les "petites gens", il y avait un nombre égal d'hommes et de femmes, mais tous étaient extrêmement élégants et enjoués. Tous n'étaient pas en train de danser et quelques-uns se tenaient tranquillement à proximité immédiate du cercle, attendant d'entrer dans la ronde. Certaines femmes montaient de petits chevaux blancs fringants. Mais ils portaient tous de beaux vêtements de différentes couleurs, et c'est parce que certains d'entre eux avaient des habits rouges que le garçon avait pensé à des soldats.

Il était là, en pleine contemplation de ce spectacle inhabituel, quand les "petites gens" l'aper-çurent. Au lieu de paraître hostiles ou de s'enfuir, elles lui firent signe d'entrer dans le cercle et de se joindre à leurs danses. Il n'hésita pas, mais, dès qu'il fut entré dans le cercle, il entendit la plus douce et la plus irrésistible musique qu'il connût. Immédiatement, sans comprendre ce qui se passait, il se retrouva au milieu d'une élégant demeure, aux murs recouverts de tapisse-ries de toutes couleurs. Des jeunes filles ravissantes l'accueillirent et le conduisirent dans une grande salle où des nourritures appétissantes étaient disposées sur une table. Elles l'invitèrent à manger, et le garçon, qui ne connaissait guère que les habituelles pommes de terre au lait de beurre qui constituaient le repas de la ferme, se régala avec des plats d'une exquise finesse, tous à base de poissons. Et on lui donna à boire le meilleur vin qui fût, dans des coupes d'or serties de pierres précieuses.

Le garçon se croyait au paradis. La musique et le vin l'engourdissaient, et la vue de ces jeunes filles empressées autour de lui le ravissait. L'une d'elles lui dit alors d'un ton aimable :

- Tu peux rester ici autant que tu veux. Tu te réjouiras avec nous jour et nuit et tu auras à manger et à boire autant que tu le désires. Mais il ya une chose que tu ne devras jamais faire : c'est de boire l'eau du puits qui se trouve au milieu du jardin, même si tu as très soif, car alors, tu ne pourrais plus demeurer ici.

Le garçon se hâta d'assurer qu'il prendrait grand soin à ne pas enfreindre cette interdiction. Et quand il fut bien rassasié, les jeunes filles l'emmenèrent danser. Il ne se sentait pas fatigué le moins du monde et se sentait capable de s'amuser ainsi durant sa vie entière. Jamais il n'avait été à une telle fête, jamais il n'avait éprouvé une telle joie, un tel bonheur de se trouver au milieu d'un luxe inconnu, avec des gens élégants et ditingués qui le traitaient ainsi avec dou-ceur et courtoisie. Il lui arrivait de penser à la ferme, à son troupeau, à ses parents, mais il chassait vite ces images de son esprit pour mieux s'absorber dans la danse et la musique.

Un jour, cependant, comme il prenait l'air dans le jardin, au milieu des fleurs les plus belles et les plus parfumées, il s'approcha du puits et se pencha pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur : il aperçut une multitude de poissons brillants qui frétillaient et qui renvoyaient vers lui la lumière du soleil. Alors, il ne put résister : il tendit son bras et sa main toucha la surface de l'eau.

Aussitôt, les poissons disparurent et un cri confus se répendit à travers le jardin et la demeure. La terre se mit à trembler brusquement et le garçon se retrouva au milieu de son troupeau, sur la pente du Petit-Freni. Il y avait toujours la brume au sommet de la montagne, mais le garçon eut beau chercher partout, il ne put découvrir aucune trace du cercle, aucune trace du puits ni de la demeure des fées. Il était seul sur la montagne, et ses moutons paissaient paisiblement comme si rien ne s'était passé.
FIN
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Dame_Melusine

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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeMer 29 Aoû - 0:47

Comme promis l'histoire de la fée Morgane, toujours d'après " La Grande Encyclopédie des fées " de Pierre Dubois (Auteur) et Roland Sabatier (Illustrations)

La Fée Morgane



A la fois femme et savante, Fée sylvestre, Nymphe des vagues, sorcière et Enchanteresse. C'est l'une des figure les plus riches, les plus attachantes de la Vendoise des Fées. Certes elle est dérangeante puisqu'elle va oser crier sur tous les toits l'infidélité des immaculés et irréprochables quêteurs du Graal.
Il était une fois un roi qui régnait sur la Cornouailles. Il s'appelait Gorloës, seigneur de Tintagel. De sa femme Ygerne il avait eu deux filles, celle qui allait devenir la femme de Loth d'Orcanie, et Morgane qui allait devenir Fée.
A la mort de son père, Morgane fut élevée par son beau-père, Ute Pendragon. Elle fut mise très tôt aux lettres et devint très habile en toutes sciences, dans les 7 arts et surtout en ceux de la médecine, d'astronomie, de magie et d'ingromancie enseignés par Merlin. Pour cette maîtrise en clergie l'appela-t-on Morgane la Fée.

C'est sans doute à cette époque qu'elle visita pour la 1er fois l'île Fortunée d'Avallon, où elle devint rapidement reine écoutée, aimée, entourée de ses 9 sœurs. Personne à Tintagel ne devinait ses voyages, sauf peut-être Merlin, quand il la voyait revenir de ses longs envols, les cheveux mouillés et parfumés.
Le temps passait, elle grandissait. Uter était mort maintenant et Morgane avait suivi son demi-frère Arthur et sa jeune épouse Guenièvre en la forteresse de Camelot. Tous les preux chevaliers, dont Lancelot, n'en avaient que pour Guenièvre. Morgane se contentait des pâles chevaliers blessés, qu'elle recueillait sur les grèves perdues et soignait par ses sciences.
Enfin un jour, le cousin de Guenièvre vint à passer au château. Ils parlèrent tant ensemble qu'il la prit d'amour. Pauvre Morgane, ce rare bonheur terrestre lui sera vite enlevé. Souvent en secret les amants se rejoignaient, mais un matin la reine Guenièvre les surprend, entre en grande fureur et les sépare. Trahie, déchirée, morgane va dès lors la détester toute sa vie durant.
Elle se retire «embaumer» son chagrin loin du monde et des hommes, quand un autre coup au cœur transforme pour toujours la Fée sage et rêveuse en Morgane vengeresse.
Elle avait depuis peu mis son amour dans un chevalier dont elle se croyait uniquement aimée, mais il la trompait en lui préférant une autre demoiselle. Un jour ils avaient convenu de se rencontrer au secret d'un val, le plus riant, le plus beau qu'on puisse imaginer. Morgane avertie courut à eux et les surprit. Peu s'en fallut qu'elle n'en meurt de douleur, mais revenant à elle, elle jeta sur le val un enchantement dont la vertue était de retenir pour toujours tout chevalier qui aurait fait à son amie la moindre infidélité d'action ou de pensée.
Le chevalier fut la 1er victime du charme; quand il voulut s'éloigner il se sentit arrêté par une force invisible. Et la demoiselle se trouva enfermée dans la glace jusqu'à la ceinture et de la ceinture à l'extrémité des cheveux dans un feu ardent.
Morgane fit construire des maisons, une chapelle afin d'y accueillir les amants parjures qui y viendraient s'emprisonner, et de sa tour ferrée gouverna les lieux.
Au bout de 18 années il s'en trouva 200 à être ainsi retenus, jusqu'à ce que Lancelot, le cœur fidèle à Guenièvre, vienne les délivrer...
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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeMer 29 Aoû - 0:52

Et pour completer voilà un extrait, toujoussur la Fée Morgane,évidemment, de PERHAM Molly, Le Roi Arthur & Les légendes de la Table Ronde.

Une fois proclamé roi, Arthur décida de libérer son pays des Saxons qui terrorisaient les Bretons depuis trop longtemps. Il passa les premières années de son règne à guerroyer, et nombre de seigneurs qui avaient d'abord douté de lui changèrent d'avis tant il se montrait vaillant et brave, inspirant à tous courage et détermination au combat.La paix régna bientôt dans le sud du royaume; assisté de Merlin, Arthur gouvernait avec sagesse et justice. Cependant les seigneurs du nord - les rois d'Orcanie et du Lothian, de Gwynnedd et du Powys, de Gore et de Garloth - restaient jaloux ou méfiants vis-à-vis du jeune homme inconnu qui s'était proclamé roi de toutes les Bretagnes. Ils se rendirent à Caerleon, où Arthur donnait une grande fête pour ses sujets du pays de Galles. Le jeune roi leur souhaita la bienvenue et leur offrit de somptueux cadeaux. Mais ils repoussèrent ses présents et refusèrent de lui jurer fidélité. Ils attaquèrent même Arthur à la sortie de la messe, en si grand nombre que le roi et sa suite furent obligés de se barricader dans une tour. Pendant quinze jours les seigneurs rebelles firent le siège de la tour, jusqu'à ce que Merlin vienne les haranguer du haut des marches. « Pourquoi prenez-vous les armes contre votre roi, leur demanda-t-il ?- Pourquoi devrions-nous accepter ce garçon comme roi ? hurlèrent-ils.- Écoutez tous, leur intima Merlin. Arthur est bien votre roi. Il est le fils d'Uther Pendragon et il règne de plein droit sur ce pays, comme sur la Bretagne, l'Irlande, l'Écosse et l'Orcanie aussi. À mesure que les années passeront, son royaume s'étendra plus loin encore, et il régnera sur nombre d'autres terres. »Lorsque Merlin se tut, il y eut un grand silence. Les seigneurs se retirèrent et le roi put rentrer à Camelot. Mais Merlin avertit Arthur que ce ne serait pas la dernière incursion des rebelles du nord, car ils continuaient à enrôler des mercenaires en vue d'une prochaine attaque. Ce serait une bonne idée, ajouta Merlin, si Arthur pouvait augmenter les effectifs de son armée avant d'engager une autre bataille contre eux. Arthur s'embarqua pour la Petite Bretagne où il espérait obtenir l'aide des rois Ban et Bors. Tous deux acceptèrent de se joindre à lui et Arthur leur promit que, s'ils se trouvaient un jour dans une situation semblable, il combattrait à son tour à leurs côtés. Le jour de la Toussaint, les deux rois débarquèrent sur l'île de Bretagne à la tête de cinq mille chevaliers. On célébra leur arrivée par un grand tournoi. Pourtant, même avec ces renforts, les troupes d'Arthur étaient nettement moins nombreuses que celles des seigneurs du nord. Arthur débattit .avec Merlin de la stratégie à adopter. L'enchanteur suggéra une attaque nocturne, pour donner aux troupes d'Arthur l'avantage de la surprise.Au coeur des ténèbres, des milliers de cavaliers s'ébranlèrent en silence. Ils étaient vêtus de lourdes capes pour étouffer le bruit de leur armure, et les sabots des chevaux étaient enveloppés de vieilles toiles. Comme l'avait prévu Merlin, les rebelles ne s'attendaient pas à un assaut pendant la nuit. Les chevaliers d'Arthur chargèrent, taillant l'ennemi à l'aveuglette. Les premières lueurs de l'aube se levèrent sur des milliers de morts. La bataille fit rage la journée entière, jusqu'à ce que tous les combattants soient épuisés. Quand il ne resta plus à Arthur que la moitié de son armée, Merlin lui conseilla de battre en retraite. Le roi Ban et le roi Bors repassèrent la mer, et les deux camps respectèrent difficilement une trêve fort fragile.Les récits des batailles d'Arthur s'étaient répandus à travers tout le royaume. Morgane n'avait pas revu son demi-frère depuis qu'il avait été confié à Merlin, mais elle avait suivi ses exploits avec un vif intérêt. Elle n'avait pas oublié que, tout enfant, elle avait promis à son père Gorlois de Cornouailles de venger sa mort sur tous les descendants d'Uther, s'il venait à mourir de la main du Pendragon.Après le mariage du roi Uther avec Ygraine, Morgane avait vite compris que sa mère réserverait au roi tout son amour. Elle ne s'intéressait plus à sa fille qu'en l'absence d'Uther : elle la prenait alors sur ses genoux, comme du vivant de Gorlois, et lui apprenait à filer et à tisser. Mais dès que le roi revenait, Morgane était expulsée des appartements de sa mère.À la naissance d'Arthur, Morgane conçut une violente jalousie au spectacle de l'amour passionné qu’ Ygraine vouait à son fils. Elle détestait son petit frère, et fut ravie de le voir confié à Merlin. Ygraine essaya de trouver quelque réconfort auprès de sa fille, mais Uther expédia la fillette dans un couvent où elle apprit, en lisant d'antiques manuscrits, à pratiquer les mystères de la magie.En grandissant, Morgane se lia d'amitié avec des sorcières qui lui enseignèrent leurs sorts les plus puissants. Comme Merlin, elle pouvait lire à travers les brumes du temps, loin dans le futur aussi bien que dans le passé, et elle savait comment se métamorphoser. Mais elle usait de ses pouvoirs à des fins maléfiques, et elle obtenait ce qu'elle voulait des hommes grâce à sa beauté. Quand rien de cela ne suffisait, elle avait recours à la trahison et au meurtre pour plier les gens à sa volonté.Et un jour, Morgane convoqua ses soeurs - Morgause, l'épouse du roi Lot d'Orcanie, et Elaine, reine des Îles lointaines - au château de Tintagel, pour organiser un complot contre leur demi-frère, le roi Arthur. Les trois soeurs étaient aussi belles qu’ Ygraine, leur mère, et Morgane était la plus éblouissante des trois. Elle était grande et mince, avec le maintien orgueilleux d'une jeune déesse. Une nuée de cheveux de flamme encadrait son visage d'une irréprochable beauté: elle avait la peau aussi lisse et blanche que l'albâtre, mais ses yeux étaient durs et son regard brillait d'une lueur vengeresse.Morgane prit l'apparence d'une pure jeune fille, et s'en vint à Camelot revêtue d'une robe dont la simplicité accentuait encore sa beauté. Arthur fut ravi par son innocence et son charme. Il était fatigué des batailles et des combats permanents, et fort désireux de profiter de la compagnie du beau sexe. Dès qu'il aperçut la jeune fille, il tomba amoureux d'elle.À la vue d'Arthur, Morgane eut le souffle coupé tant était grande la ressemblance entre le jeune roi et Uther Pendragon. En se souvenant de la façon dont Uther avait tué Gorlois et avait exercé son emprise sur Ygraine, Morgane se sentit soudain envahie de haine pour son frère. Pourtant elle s'assit auprès de lui pour dîner, mangeant délicatement et acceptant avec timidité les morceaux que le roi choisissait pour elle. Leurs yeux ne se quittaient pas tandis qu'ils buvaient à la même coupe. Morgane passa la nuit dans la chambre du roi. Mais bien avant l'aurore et le réveil d'Arthur, elle avait quitté Camelot et regagné l'abri de son propre château. Dès qu'elle fut certaine d'être enceinte, Morgane l'écrivit à Arthur. À la lecture de cette lettre, le désespoir envahit le roi. Il restait éveillé des nuits entières à penser à ce qui était arrivé, et lorsqu'il parvenait à dormir, il était en proie à des cauchemars. Nuit après nuit, il rêvait que serpents et dragons envahissaient ses terres, tuant ses sujets et brûlant les récoltes. Il avait beau lutter, plus il en tuait plus il en revenait. Puis ils finissaient par le submerger et il tombait mort. Parfois il rêvait qu'un jeune homme s'approchait de lui pour lui demander les raisons de sa tristesse« Je suis si triste, répondait-il, parce que j'ai vu de terribles événements. »Et le jeune homme lui répondait« Je sais ce que vous avez vu. Je connais vos pensées. Mais seul un fou se désespère pour des choses auxquelles il ne peut rien. Dieu veut que vous soyez puni pour votre péché. » rArthur raconta ses rêves à Merlin et lui montra la lettre de Morgane. Plein d'amertume, Merlin lui révéla que les forces du mal se déchaîneraient sur le royaume parce qu'il avait couché avec sa demi-sueur, et qu'un fils allait lui naître par qui un jour sa fin adviendrait.« Si cet enfant survit, dit Arthur, je suis condamné à mort. Je n'ai pas le choix, je dois combattre le mal qui me menace en commettant une infamie plus grande encore. Dieu veuille me le pardonner. »Quand elle fut sur le point d'accoucher, Morgane envoya chercher ses sueurs. Aux premières heures de mai, elle donna naissance à un fils. Il était pâle et maladif, et on ne pouvait croire qu'il vivrait. Mais Morgane le nourrit elle-même et le protégea si bien par ses sorts qu'il réussit tout de même à survivre.À cette même époque, Arthur, qui savait à peu près quand son fils viendrait au monde, ordonna que l'on mette à mort tous les enfants mâles nés le mois précédant cette date, ou le mois suivant dans tout son royaume. Un millier de bébés furent arrachés à leurs parents, mais Arthur n'eut pas la force de donner l'ordre de les tuer. Il les fit déposer à bord d'un navire qu'on laissa partir à la dérive sur la mer, sans équipage. Le vaisseau, pris dans une tempête, fut ramené vers le rivage. Il vint échouer sur des écueils, juste au-dessous du château, et tous les nourrissons furent précipités au creux des vagues déchaînées. Un pêcheur qui vivait dans une hutte sur le rivage entendit des cris au milieu des hurlements du vent déchaîné. Il sortit et trouva sur la grève un minuscule enfant accroché à un morceau de bois. Il respirait à peine. Enveloppant le pathétique fardeau dans sa cape pour le réchauffer, il l'emporta chez lui. Sa femme s'empara du bébé et lui donna immédiatement le sein. Au bout de quelques mois, Morgane jugea qu'Arthur devait croire toute menace écartée, et elle envoya l'un de ses hommes de confiance rechercher son fils. Le nourrisson pâle et maladif était devenu, grâce au lait de sa mère adoptive, un bel enfant rose et grassouillet. Morgane était persuadée que l'enfant gazouillait de reconnaissance lorsqu'elle le prit dans ses bras. Par une nuit sans lune, elle l'enveloppa dans un châle et l'emmena au milieu de la lande. Prenant l'aspect d'une sorcière, elle appela autour d'elle ses maléfiques compagnes.Débarrassant l'enfant de ses vêtements, la cruelle enchanteresse éleva le petit corps nu vers le ciel : « Je voue mon fils aux forces obscures, déclara-t-elle. Il se nommera Mordred. Sa destinée est écrite: il causera la chute de son père. Un jour viendra où il prendra la place qui lui revient, sur le trône d'Arthur. »
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MessageSujet: Re: fée...o..0!!   fée...o..0!! Icon_minitimeMer 29 Aoû - 10:36

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