MYTHOLOGIE-FANTASTIQUE
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débats ayant trait à la mythologie et au fantastique
 
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 Mythe égyptien

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Lilly

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MessageSujet: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeJeu 5 Juil - 20:35

Je dis cela d'avance, mais je trouverais ça dommage de ne pas commencer par le début de l'histoire et ce limiter uniquement à la bataille entre Seth et Horus. Donc voilà l'intégralité ^^"

I- Osiris

Nout, la déesse du ciel et Sibou, le dieu de la terre, s'étaient mariés sans le dire à Râ, qui ne leur aurait jamais permi. Il se fâcha en effet dès qu'il fut averti de leur union.

Il jeta sur Nout un charme puissant destiné à l'empêcher à jamais d'avoir des enfants en quelque mois ou année que ce fut. Il voulait ainsi la punir d'avoit épousé Sibou sans sa permission.

Nout fut désolée. A quoi bon se marier si l'on ne peut avoir des enfants ?

Mais le dieu Thot eut pitié d'elle et de son chagrin. Il joua avec la Lune une partie de dames, et il gagna encore. Après plusieurs parties, comme il gagnait toujours, il tint la Lune à sa discrétion. Il se fit donner par elle un soixante-douzième de ses feux et de sa lumière : de quoi fabriquer cinq jours entiers.

Or, ces cinq jours n'appartenaient à aucun mois, ils étaient en dehors de l'année et du calendrier : de sorte que Nout put, au cours, de ces jours-là, mettre au monde plusieurs enfants, échappant ainsi à l'interdiction de Râ. Elle en eut cinq, les uns après les autres.

Le premier des cinq jours arrachés à la Lune, ce fut Osiris qui naquit à Thébes. Il avait un beau visage, un teint mat et foncé, il était grand : sa taille dépassait cinq mètres. Au moment de sa naissance, on entendit une voix mystérieuse annoncer que le "maître de toutes choses était apparu à la lumière". Des cris de joie s'entendirent sur toute la terre, mais bientôt après on entendit des pleurs et des lamentations, car la voix continuant à prophétiser, annonçait que de grands malheurs attendaient le nouveau-né. Un certain Pamylès de Thèbes, qui s'en allait checher de l'eau dans le temple entendit - et il fut seul cette fois à entendre - la voix qui lui ordonnait de proclamer qu'Osiris, le grand roi, le bienfaiteur de l'Univers venait de naître. Il obét et, pour cette raison, les dieux chargèrent ce Pamylès de nourrir l'enfant et de l'élever et le préparant à une extraordinaire destinée.

Quant à Râ, lui aussi, de sa résidence lointaine, il entendit l'écho et le bruit de ces annonces et il se réjouit dans son coeur parce que, depuis longtemps, il avait pardonné à Nout. Il fit venir son arrière-petit-fils auprès de lui et il le fit élever comme il convient à l'héritier du trône.

Le second jour ce fut Harvêris qui naquit et le troisième jour ce fut Seth; le quatrième vit naître à la lumière Isis et enfin, le dernier jour, ce fut Nephtys; tous étaient les enfants de Nout et les arrière-petits-enfants de Râ.

Osiris grandit encore, et plus tard, il épousa Isis sa soeur, et lorsqu'il devint roi, elle l'aida activement dans toutes ses entreprises.

En temps-là, les Egyptiens étaient encore à demi sauvages; ils vivaient en mangeant les fruits de la terre quand ils les trouvainet mais ils ne savaient rien faire par eux-même. Apeine étaient-ils capables de se défendre contre les bêtes fauves.

Osiris leur apprit à reconnaître les plantes qui pouvaient les nourrir : les blés, l'orge et la vigne qui jusque-là croissaient pêle-mêle avec les mauvaises herbes. Il leur enseigna l'art de fabriquer une charrue pour labourer et une houe pour travailler la terre, il leur fit retourner les champ et il fit en fit chasser le trop-plein d'eau; il leur montra comment on sème et comment on récolte le blé et l'orge, comment on taille la vigne. Devant les hommes émerveillés, Osiris pressa les grappes et il but la première coupe de vin ! Et même, comme tous les terrains ne sont pas propres à la vigne, il montra aux hommes comment on peut fabriquer avec l'orge une boisson fermentée, la bière.

Isis, à son tour, leur expliqua qu'on ne doit pas manger son semblable; elle soigna et guérit leurs maladies en leur donnat de bons remèdes et en chassant par sa magie les démons, causes de leur mal. Elle leur enseigna aussi à vivre ensemble dans leur maison, mari et femme avec leurs enfants. Elle leur apprit à couper les gerbes de blé, à moudre le grain entre deux pierres plates, à pétrir la farine en pâte et à cuire le pain. Elle tourna du fil avec la tige d elin. Elle Inventa aussi le métier à tisser et sa soeur Nephtys s'assit de vant, tendit les fils, lança la navette et ourdit la toile, puis toutes les deux ensemble la blanchirent.

Les hommes ne savaient pas non plus que la terre renferment des richesses. Osiris leur apprit à reconnaitre les métaux dans leur gangue, il leur fit travailler l'or et forger l'airain; ils surent désormais fabriquer des armes pour tuer les bêtes féroces, des outils pour travailler et même plus tard des statues représentant les dieux.

Car Osiris leur apprit encore à respecter les dieux, à leur rendre un culte; il désigna leurs offrandes que chacun d'eux reçoit volontiers, régla l'ordre des cérémonies, les paroles quil fait prononcer, le ton et la cadence de chants; il fit construire les plus beaux temples et on tenta de reproduire l'image des dieux. Enfin, il bâtit des villes et probablement Thèbes où il est né.

Il fit encore autre chose pour les hommes. Avec Thot, l'ibis, dont les pattes et la queue sont bleues comme le lapis-lazuli et dont le corps est vert comme le jade; avec Thot, le babouin, le dieu qui sait mesurer le temps, compter les jours, dénombrer les mois, enregistrer les années, Osiris entreprit de donner aux hommes un aperçu de la science des dieux qui connaissent toutes les choses visibles et cachées.

Thot, le seigneur de la Voix, le maître de la Parole et des Lions, leur apprit à connaître les signes qu'il a inventés pour noter les paroles, pour garder mieux qu'avec la mémoire les phrases et les formules auxquelles tout obéit dans l'univers, et les hommes connurent cette chose merveilleuse : l'écriture !

To continued.... Pour l'heure après l'effort le réconfort drunk petard
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Lilly

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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeLun 9 Juil - 14:45

Et ceux qui sont les disciples et les adorateurs de Thot sont tous des savants et des mages, des scribes tout-puissants dans les manuscrits pré cieux contiennent la science divine. Et Thot et Osiris leut ont appris aussi à regarder et à comprendre le ciel étoilé, et ils leur ont donné ausso le sens d'une vie qui dépasse la destinée terrestre.

Osiris voulut ensuite devenir un grand conquérant, dompteur de peuples, après avoir été un roi modèle, juste et pacifique. Il chargea la reine Isis de gouverner l'Egypte en son absence et, rassemblant une grande armée, il partit à travers toute la terre et toute l'Asie avec Thot l'ibis et Anubis le chacal.

Mais ce fut un conquérant qui n'employait guère la force, la violence et les armes meurtrières. C'est par la douceur et la persuasion qu'il s'empara des peuples. Les chants où la voix humaine était accompagnée du son des instruments amollissaient l'âme des hommes que sa parole charmait, et ils se laissaient persuader d'apprendre tout ce qu'il avait enseigné aux Egyptiens.

C'est alors qu'on appela "l'Etre Bon : Outnnefer : celui qui se dévoue au salut des hommes". Nul pays ne lui échappa et il revint aux bords du Nil après avoir parcouru et civilisé la terre d'un horizon à l'autre. Il revint de la Très Verte, dans le bateau dont les rameurs avaient une rame de genévrier et une rame de cyprès.

Mais il devait périr par l'ingratitude et l'esprit du mal.

A ses côtés vivait son frère, l'impie et violent Seth Typhon, tel le Mal qui subsiste auprès du Bien. C'était le troisième fils de Nout, blanc de peau et roux de cheveluren rous comme un âne à poil roux (et c'est pour cela que les ânes lui ont été consacrés). C'était un violent de caractère jaloux, sombre et méchant. En l'absence de son frère Osiris, il aurait voulu être le roi et le maître de toute l'Egypte, et Isis ne l'avait empêché qu'à grand'peine de se révolter.

Au retour d'Osiris, il y eut à Memphis de grandes réjouissances pour fêter le voyageur qu'on se plaisait à proclamer le Seigneur des champs verdoyants, le Maître de la vigne en fleur et le Dieu du grain de blé.

Seth saisit cette occasion pour s'emparer du trône. Comme un bon frère, il invita Osiris à un grand repas qu'il offrit en son honneur, assisté de soixante-douze officiers qui lui étaient dévoués, ses complices.

Il avait pris furtivement la mesure de la taille d'Osiris et il avait fait faire un immense coffre de bois précieux curieusement travaillé, de la même grandeur. Il donna l'ordre d'apparter une caisse au moment du banquet dans la salle où étaient les convives. Tous se récrièrent avec admiration sur la beauté de l'objet.

Comme ils semblaient convoiter ce chef-d'oeuvre, Seth se mit à rire et à dire en plaisantant qu'il en ferait volontier cadeau à celui de ses hôtes qui le remplirait exactement quand il y serait couché. Bien vite ils s'y installèrent les uns après les autres pour remplir le coffre et il restait toujours beaucoup de vide.

Osiris à son tour s'y coucha. Aussitôt on rabattit alors le couvercle, le cloua solidement et fit couler du plomb fondu sur les bords pour le fermer exactement, et vlan !!! D'un seul élan, les convives le soulevèrent, le balancèrent et l'envoyèrent dans le Nil où le courant le reçut et l'emporta jusqu'à la mer.

A la nouvelle de ce crime horrible, partout la terreur s'empara des hommes et même les dieux. Bien vite, les dieux amis d'Osiris se cachèrent dans des corps d'animaux pour échapper à la méchanceté de Seth, qui, sans nul doute, leur eût fait subir le même sort qu'à son frère s'il eût pu les atteindre.

Isis entran dans une grande détresse, elle déchira ses vêtements, coupa ses longs cheveux en signe de deuil et partit, égarée, à la recherche du coffre. Elle courait de tous les côtés, dévorée par l'inquiétude et s'informant auprès de tous ceux qu'elle rencontrait.

Elle chercha longtemps, sans jamais se reposer, c'est "la quête d'Isis". Elle fit le tour du monde en se lamentant décidée à ne pas s'arrêter sans avoir retrouvé l'objet de sa recherche.
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeLun 9 Juil - 18:14

II- La quête d'Isis

Aussitôt son crime accompli, l'assassin, Seth, le dieu méchant, avait pris la précaution d'enfermer Isis dans une chambre de sa maisonn affain qu'elle ne pût le cadavre qu'il avait jeté dans le Nil avec l'aide de ses compagnons.

Mais Isis s'échappa de la prison. Elle rencontra Thot, le dieu grand, prince de vérité, qui lui dit: " Viens, ô déesse Isis, reprends courage et confie-toi à moi, je te guiderai et je t'aiderai. Cache-toi et voici ce qui arrivera : tu auras un fils; il deviendra grand, il sera beau et il sera fort ! Il siégera sur le trône de son père, et il le vengera, et il sera le Roi des Deux-Couronne; le plus puissant des monarques qui règnent sur la Terre-Entière"

Mais la déesse Isis à ce moment-là ne pensait pas au petit enfant Horus qui n'était pas encore né. Elle ne songeait qu'à retrouver le corps de son mari assasiné pour l'ensevelir et le déposer dans sa tombe.

Elle réussit donc à quitter la maison de Seth dans la nuit; grâce à Thot, elle était escortée de sept scorpions qui marhaient auprès d'elle et qui devainet modre quiconque la menacerait ou même qui tenterait de s'approcher d'elle.

Deux d'entre ouvraient la marche, explorant la routen deux autres l'escortaient, l'un à droite, et l'autre à gauche, la protègeant sur chaque flanc. Et les trois derniers, l'arrière-garde, la suivaient à peu de distance. Ils avaient tous reçu de Thot des instructions sévères et des ordres stricts : ils ne devaient parler à personne; ils devaient avancer les yeux fixés à terre pour scruter le chemin, car les erpents et les vipères sont au service de Seth.

ET ceux qui marchaient les premiers, Tefen et Befen, conduisirent Isis jusqu'à la ville de Pa-Sin, à l'entrée des marais des Payrus. En entrant dans la ville qu'il fallait traverser, l'étrange cortège intrigua les femmes installées à filer leur quenouille sur le pas de leur porte.

Craignant sans doute qu'on lui demandât asile pour Isis qui se traînait péniblement, fatiguée de la longue étape, l'une de ces femmes rentra chez elle précipitamment et claqua bruyamment la porte au nez de la déesse, tout effrayée qu'elle était à la vue de cette escorte de scorpions.

A cette insulte, les sept gardes du corps s'arrêtèrent pour délibérer. Après quoi, l'un après l'autre, il s'approchèrent de leur chef Tefen, et chacun à son tour injecta son venin empoisonné dans la queue de celui-ci.

Pendant ce temps, une paysanne qui habitait un peu plus loin et qui s'appelait Taha, quitta le seuil de sa maison, et s'avança pour accueillir la voyageuse inconnue qu'elle ne soupçonnait guère être la déesse Isis. Elle l'invita à prendre du repos chez elle. Isis se réfugia danc dans la masure de cette femme pauvre et charitable.

Tefen, le chef des scorpions, avec sa queue bien bourrée de venin, se glissa sous la porte de la méchante femme qui se nommait Usa, celle qui avait grossièrement fermé sa porte au nez de la déesse, et il piqua le petit enfant de Usa, et, d'un coup, voilà que par le sortilège le feu prit à la maison qui se mit à flamber et il n'y avait d'eau nulle part pour éteindre le feu !

Et le coeur d'Usa était plein d'angoisse car elle pensait que son fils allait mourir (on ne vit pas longtemps après avoir été piqué par un gros scorpion). Alors elle se mit à courir à travers les rues de la ville, appelant au secours ! Mais personne ne répondait à son appel, personne n'osait sortir de sa maison.

Ce fut Isis qui vint à son aide. La déesse eut pitié du petit enfant et elle souhaita dans son coeur que cet innocent fut sauvé. Elle s'écria, appelant la femme Usa : "Viens me trouver ! Ma bouche possède le souffle de vie. Je suis une femme dont on connait bien le pouvoir dans son pays. Mon père m'a enseigné le secret qui chasse le démon de la mort. Moi, sa fille bien-aimée, j'ai le pouvoir !"

Alors Isis étendit ses mains sur l'enfant dans les bras de sa mère et récita cette formule : " Ô poison de Tefen, sors du corps de cet enfant, tombe à terre, en pénètre pas plus avant dans son petit corps ! Ô poison de Tefen, sors, tombe sur le sol ! Je suis Isis, la déesse, la maîtresse des mots magiques et des charmes puissants. Je sais composer des formules qui guérissent, je sais dire les paroles qui charment le mal ! Prêtez oreille à mes paroles : que chacun des reptiles qui a mordu voie son venin tomber à terre ! Obéissez à ma voix ! Je vous parle, ô scorpions ! Je suis eule et dans la douleur; je veux que l'enfant vive et que le poison soit sans action. Au nom de Râ, le dieu vivant, que la force du poison s'éteigne ! Qu'Horus soit sauvé par sa mère Isis, et que celui qui a été piqué soit sauvé !"

Et tout à coup, bien que ce fut pas la saison des pluies, la pluie tomba du ciel sans nuages et la maison incendiée cessa de brûler; les flammes furent étouffées et tout rentra dans l'ordre. La colère du ciel était vaincue par l'intervention d'Isis.
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeMar 10 Juil - 15:07

Et la dame Usa, désolée d'avoir fermé sa porte à la face d'Isis, apporta dans la maison de la paysanne sa voisine des cadeaux pour la déesse, qu'elle se repentait cruellement d'avoir méconnue.

Ainsi le petit enfant fut sauvé grâce aux charmes de Isis. Et quand sa mère le vit bien portant et gai, elle revint une seconde fois dans sa gratitude, chargée de toutes sortes de bonnes choses pour Isis.

Puis la déesse reprit sa route, en quête du corps de son mari.

Partout devant elle les méchants esprits des chemins, les serviteurs de Seth, semaient la panique et, saisis d'épouvante, les hommes se cachaient si bien qu'Isis ne rencontrait personne qu'elle put interroger.

Un jour, cependant, elle s'aperçut des petits enfants qui jouaient sur le bord de la route et elle leur demanda : " Petits enfants, avez-vous vu passer par ici des hommes qui portaient un coffre très long et très lourd ?"
"Oui, dirent-ils, nous les avons vu. C'est dans la branche du Nil qui passe à Tanis qu'ils ont jeté la coffre et c'est par là que le flot a dû depuis longtemps l'entraîner jusqu'à la mer ."
" Oui, dit Isis, se lamentant et gémissant de douleur, maudite, maudite soit cette branche du Nil ! Mais, vous, petits enfants, quand votre bouche dira des mots au hasard pendant que vous jouez dans la cour du temple, les sages vous écouteront, et dans les temps futurs, on tirera de vos paroles enfantines des présages parce que vous avez donné à Isis en quête des indications précieuses. "

Et elle reprit son chemin, toujours accompagnée des fidèles scorpions.

Elle suivait les traînées de mélilot qui poussent le long des routes, car elle savait que là où Osiris a passé, le mélilot pousse avec ses petites fleurs jaunes et elle suivait la trace d'Osiris grâce au parfum et aux fleurs .

Elle marcha longtemps, longtemps, car le coffre contenant les restes d'Osiris avait été porté par les vagues de la mer jusqu'à Byblos en Syrie, la ville d'Adonis. Le coffre avait échoué sur le rivage et un buisson le cachait aux regards.

Par la vertu du cadavre divin, ce buisson devint un gigantesque acacia, si grand, si beau et si dru que son tronc poussa autour du coffre, l'enveloppa et le dissimula entièrement. Si bien qu'un jour, Malcandre, le roi du pays, découvrant cet arbre magnifique, le fit couper et, sans soupçonner l'existence du coofre, en fit faire une des colonnes qui soutenaient le toit de son palais.

C'est après cela que la malheureuse Isis, toujours en quête, arriva enfin à Byblos. Lasse et toujours affligée, elle s'assit auprès d'une fontaine et ne parla à personne.

Elle attendait la nuit pour se transformer en hirondelle et c'est ainsi qu'elle découvrit le tronc d'acacia transformé en colonne au palais du roi Malcandre et contenant toujours le cercueil d'Osiris. Une hirondelle venait chaque nuit voleter autour de cette colonne en poussant à chaque seconde des cris de douleur, mais personne n'y prêtait attention.

Enfin le déesse Isis se décida à agir.

Un matin, quand les servantes de la reine vinrent à passer auprès de la fontaine, elles aperçurent cette femme affligée et silencieuse comme à l'ordinaire.

Mais ce matin-là, elle les sauta et entama avec elles une conversation. Les femmes de la reine, toujours curieuses, ne demandaient pas mieux que de bavarder.

L'étrangère leur offrit d'arranger leur cheveux et de les tresser à la mode de son pays; elle leur fit respirer l'admirable odeur dont ses cheveux à elle étaient parfumés et elle proposa de leur en procurer.

Bien entendu, elles se laissèrent parer, coiffer et parfumer à la mode du pays lointain de cette inconnue.

Lorsqu'elles revinrent au palais, la Reine flaira ce parfum des dieux et, informée, elle demanda bien vite à voir l'étrangère. Elle l'envoya chercher et celle-ci lui plut.

Elle la garda auprès d'elle comme une amie et même, bientôt, elle la chargea de veiller sur son petit enfant.

Cette reine femme du roi Malcandre, était la reine Nemanou. Elle avait pleine confiance en sa nouvelle amie.

Bien entendu, la reine Nemanou, ne se doutait pas du tout des procédés étranges de la nouvelle gouvernante du bébé.

Elle ne savait pas que pour nourrir ce petit , Isis se contentait de lui mettre un doigt dans la bouche ! La reine ne soupçonnait pas non plus que, chaque nuit, Isis, transformée en hirondelle gémissante, reprenait sa folle envolée autour de la grande colonne du palais, cherchant un moyen de s'emparer de celle-ci et de son contenu.

Vint une nuit pourtant où la reine Nemanou, inquiète, se leva et alla voir ce qui se passait dans la chambre de son petit enfant.

Ô surprise ! Le petit enfant dormait paisiblement mais il était environné de hautes flammes, brûlant sans fumée autour de lui ! Tandis que sept scorpions de grande taille le veillaient attentivement.

Aux cris de la reine Nemanou, le roi Malcandre, les serviteurs, et même la gouvernante Isis eut tôt fait de faire tomber les flammes. Les scorpions disparurent. Et Isis dit tristement à la reine : "Tu n'as pas eu confiance. Ton fils ne sera pas immortel ! Chaque nuit, je le plongeais dans le feu pour le purifier de ses éléments terrestres. C'est fini. Jamais plus je ne pourrai recommencer. "

Et la reine Nemanou fut attristée au-delà de ce qu'on peut penser. Quant au roi Malcandre, tout honoré d'avoir abrité sous son toit une déesse, il demanda ce qu'il pouvait faire pour la remercier.

Isis lui demanda la grande colonne. A l'instant même, le roi Malcandre fit venir des charpentiers et, d'un coup de hache on abattit l'acacia. Isis elle-même en fendit le tronc.

Après en avoir arraché le cercueil d'Osiris, elle parfuma ce tronc, qui l'avait contenu, avec une précieuse essence, elle l'enveloppa d'une toile finne et elle le confia au roi, à la reine et aux gens de Byblos qui en firent un objet de vénération.

Alors, Isis, la déesse, se mit en route, emmenant avec elle le cercueil qui contenait le corps d'Osiris, son frère et mari. Le roi Malcandre la fit accompagner par ces deux fils aînés pour lui faire honneur.

A peine en route, Isis fit arrêter la caravane. Elle fit ouvrit le coffre pour comtempler le visage insensible de son époux. A cette vue, ses cris de douleur, ses gémissements emplirent l'espace vide d'une telle horreur que le plus jeune des fils du roi Malcandre en resta stupide pour le reste de sa vie.

Cependant Isis, penchée sur le coffre ouvert, avait posé son visage contre celui d'Osiris et elle se lamentait.

Tout à coup, levant la tête, elle aperçut le fils aîné du roi malcandre qui l'observait curieusement. Indignée d'être ainsi épiée, elle le foudroya d'un regard terrible ! Saisi d'une terreur insurmontable, il mourut sur-le-champ !

Sans se soucier davantage du sort des princes de Bybos, Isis se remit en route. Après bien des peines, elle ramena le coffre et les restes d'Osiris en Egypte.

Elle le déposa dans les environ de Bouto en un lieu solitaire et détourné où personne n'allait jamais.
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeMar 10 Juil - 19:00

III- Le deuil d'Isis et la résurrection d'Osiris

Et alors Isis se réfugia à Bouto, la ville où elle était née, au milieu des marais et des roseaux qui la protégèrent contre les entreprises de Typhon.

Et après elle, plus d'une fois, ces mêmes marais et ces même roseaux ont protègé aussi le Pharaon contre les attaques de ses ennmis.

C'est là qu'elle mit au monde son fils, le jeune Horus; c'est là, au milieu des roseauxn qu'elle l'allaita et qu'il grandit; c'est là qu'elle éleva en secret, loin des embûches du Malin.

Cependant celui-ci, Seth-Typhon, chassant au clair de lune, aperçut le coffre dans le lieu détourné où Isis l'avait retiré. Il l'ouvrit et reconnu le cadavre d'Osiris. Tout de suite, il déchira les restes de son frère, il découpa le corps en quatorze morceaux qu'il dispersa auhasard de côté et d'autre, afin de supprimer complètement les traces de son crime.

La malheureuse Isis apprit bientôt le forfait et elle reprit son douloureux pèlerinage en quête des lambeaux de la chair d'Osiris. Un à un , elle réussit à les retrouver, à l'exception d'un seul tombé dans le fleuve et que l'oxyrrhynque avait aussitôt dévoré gloutonnement, comme il dévore tout ce qu'il peut attraper des rebuts jetés au Nil.

A mesure que la déesse retrouvait les lambeaux lamentables, elle élevait à chacun d'eux une sépulture au lieu même où elle l'avait ramassé, et elle laissa croire aux prêtres de quatorze sanctuaires que chacun d'eux possèdait le corps entier d'Osiris, et ces sanctuaires sont les étapes du douloureux voyage qu'on appelle "la quête d'Isis".

Quand elle eut rassemblé tous ces pauvres débris, la déesse Isis appela à son aide Nephtys, sa soeur, Horus, son fils chéri, Thot, l'ibis et Anubis, le chacal. Et ensemble, eux, les héritiers de la science d'Osiris, les confidents de ses pensées, ils trouvèrent dans les enseignements mêmes du dieu le secret de le rappeler à une vie nouvelle. Mieux encore, Isis inventa le "remède qui donne l'immortalité". Avec Nephtys, Horus, Thot et Anubis, elle disposa les restes d'Osiris, les embauma et les transforma en une momie impérissable, capable de supproter éternellement l'âme de ce dieu, et ce fut la première des momies.

Car Anubis, le chacal, avait depuis longtemps déjà la science mystérieuse qui assure la persistance infinie de la chair. Pourtant il ne réussissait à obtenir qu'un corps desséché, immobile et glacé, que le Double ne pouvait ni soulever ni faire remuer et qui le condamnait à mener une existence ténébreuse. Thot, Isis et Horus voulurent qu'Osiris fût plus favorisé. Ils ajoutèrent cette fois à la préparation de la momie des rites magiques qui devaient procurer à la chair desséchée une nouvelle existence. Et voici comment ils s'y prirent : Isis avait, au moment de se trouvailles, revivifié l'un après l'autre chacun des membres dans une figure faite de cire, d'aromates, de terre mélangée de blé, d'encens, pierres précieuses, de grandeur d'Osiris et faite à sa ressemblance.

Ensuite, elle fit sur cette figure des opérations magiques. Et Isis et Nephtys dirent : " Tu as repris ta tête, tu as resserré tes chairs, on t'a rendu tes veines, tu as rassemblé tes membres." Et Sibou, le père d'Osiris, présidait la cérémonie, et Râ, du ciel, envoyait les déesses Vautour et Urus, celles qui ceignent comme d'une couronne le front des dieux, mettre en place la tête d'Osiris et consolider sa nuque.

Et la statue fut revêtue d'un linceuk de lin bien ajusté. Alors Isis et Nephtys, en robes de deuil, les cheveux dénoués, se meurtrissant la poirtine de coups, se mirent à chanter lamentablement, suppliant Osiris de revenir habiter sa forme reconstituée.

Isis chanta en embrassant les pieds de la momie : "Viens vers ta maison, tes ennemis ne sont pas ici. Viens vers ta maison ! Regarde-moi, c'est moi, ta soeur que tu aimes, ne técarte pas de moi. Viens vers ta maison tout de suite ! Quand je ne te vois plus, mon coeur se plaint de toi, mes yeux te cherchent, je cours de tous côtés pour te voir. Viens vers celle qui t'aime, Ounnefer, viens vers ta soeur, viens vers ta femme; ô toi dont le coeur ne bat plus, viens vers ta maison, ne t'éloigne pas de moi; les dieux et les hommes te pleurent tous ensembles; et moi, je t'appelle en pleurant aussi haut que le ciel... Tu n'écoutes pas ma voix ? C'est moi que tu aimas sur terre, et tu n'aimes nulle plus que moi. "

Et Nephtys, penchée sur la tête de la momie, dit à son tour : "Ô beau prince, viens vers ta maison pour réjouir mon coeur. Aucun de tes ennemis n'est ici; ce sont tes deux soeurs qui sont à tes côtés pour garder ton lit funéraire et pour t'appeler en pleurant; retourne-toi sur le lit pour les voir...
Tes ennemis sont abattus. Me voici avec toi pour protèger tes membres. Viens vers nous, notre prince, notre seigneur. Ne t'élongne plus de nous."
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeMer 11 Juil - 17:11

Ils enveloppèrent encore la momie d'un autre linceul de lin fin qu'ils fixèrent avec des bandelettes; puis ils tracèrent sur les bandelettes des figures sacrées et des formules magiques; ils déposèrent sur les membres des amulettes recélant des charmes puissants; ils tracèrent ensuite sur les planches du cercueil et sur les murs de la chambre mortuaire les scènes de l'existence terrestre et de la vie d'outre-tombe en chantant des incantations pour rendre à Osiris l'usage de se yeux pour voir, de ses oreilles pour entendre, de sa bouche pour manger et parler, de se mains pour agir, de ses jambes pour marcher et ces formules sont écrites dans "le Livre de l'ouverture de la bouche".

Et ils firent encore autre chose. Ils dressèrent à côté du cercueil qui contenait la momie, une statue faite à la ressemblance du vivant. Et ils la remirent aux mains des habilleurs qui lui firent subir une toilette minutieuse, ablutions, fumigation, encensements, onctions du fard, puis ils revêtirent la statue de bandelettes verte, rouge, jaune et blanche, d'armes et de couronnes. Ensuite, ils firent fabriquer soit en cornaline, soit en pierreries, soit en or, la croix ansée, signe de vie, les liens du cou, de poignets, de chevilles, toutes les amulettes destinées à éloigner Seth, l'adversaire, l'ennemi, et à le frapper d'impuissance.

Et à la statue aussi ils chantèrents les chants magiques pour ouvrir sa bouche, ses yeux et ses oreilles, pour délier ses bras et ses jambes, pour donner le souffle à son gosier et pour susciter les battements de son coeur.

Et les formules qu'ils prononcèrent étaient si puissantes que le double, cette statue à l'image d'Osiris, vit et entendit, parla et mangean assis devant une table chargée de toutes les bonnes choses et pures que donne le ciel, que crée la terre, que le Nil amène de sa cachette. Et les pains, les viandes, les fruits, les boissons écartent à jamais de lui toute menace de soif ou de faim. Et, ressicité, Osiris aurait pu reprendre sa place parmi les hommes et quelquefois il lui est arrivé de se montrer à se fidèles serviteurs. Mais il ne voulut pas séjourner dans les villes comme l'avaient fait ses ancêtres. Il préfèra la Prairie du repos au milieu des marais dans les ilôts sablonneux à l'abri des inondations du Nil. Ce fut le premier royaume d'Osiris où il mena une existence toute semblable à sa vie première, mais sans vieillir jamais.

Plus tard, il s'en alla franchir les mers, s'arrêta peut-être sur la côté phénicienne du côté de Byblos et s'éleva enfin au Ciel dans la Voie Lactée entre le Nord et l'Est, plutôt du côté du Nord.

Là est son royaume éternel. Le Soleil et la Lune l'éclairent en même temps. Quand il fait chaud au milieu du jour, le vent du Nord souffle pour rafraîchir l'atmosphère, les moissons y sont abondantes et magnifiques. Des remparts épais protègent ce séjour des entreprises de Seth et des esprits malfaisants. Un palais semblable à celui de Pharaon, mais mille fois plus beau, s'y élève au milieu de jardins délicieux. Osiris entouré des siens y mène une vie tranquille où abondent tous les plaisirs de la vie terrestre sans aucune de ses douleurs.

Cependant Osiris, Ounnefer-le-bon, le type de la bonté parfaite a voulu ouvrir les portes de son paradis aux âmes de ses anciens sujets fidèles, ceux qui sont les suivants d'Horus, afin que ceux qui ont été bon sur la terre, qui ont comprit les enseignements sacrés et qui ont suivi la voie droite, mènent dans l'autre monde une heureuse existence et jouissent du bonheur éternel auprès du dieu qu'ils ont adoré et honoré pendant leur vie humaine.
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeMer 11 Juil - 22:32

IV- Horus

Osiris ne mourut pas tout à fait sur la terre. Comme le grain enseveli en Novembre sort du sol au printemps, comme l'arbre qui pousse des branches nouvelles, comme le Nil que la crue annuelle réveille de sa mort apparente, il avait laissé un rejeton. Le fils d'Osiris, comme le blé nouveau, comme le Nil rajeuni, comme le bourgeon qui éclôt était né après la mort de son père. Isis le mit au monde dans les marais du lac Burlos, non loin de Bouto dans le delta, où elle s'était cachée en un endroit qui s'appelle Chemnis, au milieu des grands roseaux. C'est là qu'elle le garda et l'éleva dans la solitude, sans que nul oeil sût où il était, pour le préserver des entreprises et des attaques de Seth, le mauvais. Tant qu'il fut en bas âge, il vécut tout nu, car il fait chaud dans les marais du Nil, paré et vêtu seulement de collier et de ses bracelets, choisis pour leurs vertus magiques qui devaient écarter les ennemis du petit enfant. Sa mère, accroupie sur la terre pour être mieux cachée, le berçait sur ses genoux et le nourissait de son lait. Et elle lui chantait une chanson qui disait : "Mon fils, Pépi, mon prince, prends mon sein, téte, petit, mon prince." Et parfois, chengé en épervier, il tétait sa mère du bout de son bec.

Elle le nourissait comme elle se nourissait elle-même, des graines contenues dans la pomme du papyrus, ces grosses têtes larges et rondes qui se balancent sur des tiges hautes de vingt-cinq pieds, plus grosses que le bras d'un homme.

De temps en temps, elle allait jusqu'à la ville passer toute une journée qu'elle employait à mendier. Elle demandait aux gens charitables quelque nourriture et le soir, à son retour, elle prenait Horus dans ses bras, son enfant si beau, son petit garçon en or.

Et un soir, le cherchant parmi les papyrus et les roseaux, elle le trouva sans vie, couché à terre. Le sol était trempé des larmes qu'il avait versé et l'écume souillait ses lèvres. Le petit coeur ne battait plus, les membres pendaient sans force et le corps blême ressemblait à un cadavre.

Isis, la déesse poussa un immense cri de douleur qui perça le silence, puis éclata en lamentations à haute voix, déplorant sa nouvelle inforturne. Horus mort, qui restait pour la protèger, pour tirer vengeance de Seth, le méchant. Quand les gens du village le plus proche entendirent ses cris, ils accoururent et partagèrent son affliction; eux aussi se mirent à pleurer à grands cris, à gémir bien haut. Mais si grandes que fussent leur sympathie et leur pitié, ni leurs larmes, ni leurs cris ne pouvaient rendre la vie au divin Horus !

Ce fut alors qu'une femme se détacha de leur groupe et vint tout près d'Isis, la mère éplorée. Cette femme était connue dans tout le village comme possédant de grandes propriétés. Elle essaya de consoler Isis, la réconfortant et lui assurant qu'Horus pouvait être guéri.

"Car, dit-elle, c'est le scorpion qui l'a piqué. Il a été blessé par le reptile Aunab"

Isis, alors, se pencha sur l'enfant pour vérifier s'il respirait encore; elle vit la piqûre et regardant de près, elle constata qu'il y avait du poison dans la plaie.

Saisissant l'enfant dans ses bras, elle fit avec lui un bond (comme le poisson qu'on a déposé sur les charbons ardents), poussant des hurlements de douleur qui résonnèrent bien loin, à travers l'espace...

Au bruit de cette explosion douloureuse, la déesse Nepthys, la soeur d'Isis et d'Osiris, accourut et elle aussi se lamenta, pleurant amèrement, partageant le chagrin de la mère. Et avec elle arriva aussi la déesse des scorpions : Serquet. Nephtys conseilla à sa soeur d'invoquer Râ, le dieu grand, et d'implorer son secours. Isis obéit. Elle cria, elle appela de toutes ses forces, elle hurla ses supplications désespérées et Râ, le dieu-Soleil, fit arrêter la course de sa barque divine : tout fut suspendu un instant sur la Terre-Entière. Et le dieu Thot sortit alors de la barque et descendit à terre, Thot qui possède les charmes les plus puissants qui soient dans tout l'Univers.

Il s'approcha d'Isis et la questionna, cherchant ses confidences.

"Qu'y a-t'il ? Qu'y a-t'il, ô Isis, ô toi, la déesse des sortilèges, toi dont la bouche sait prononcer les maîtres-mots ? Certainement, il n'est pas possible que le mal diabolique ait atteint l'enfant Horus ? Car il est le protégé de Râ, le dieu grand. Rassure-toi, j'ai quitté la barque divine pour venir quérir ton fils !"

Ainsi Thot dissipa l'angoisse du coeur maternel, car il apportait les remèdes et la guérison.

Se tournant vers l'enfant inanimé, il commença à réciter ses formules magiques disant : " Eveille-toi, Horus ! Réjouis le coeur de ta mère Isis, et permets à nos coeurs de partager sa joie ! La barque royale de Râ, le dieu grand, s'est arrêté dans sa course pour le salut d'Horus et de sa mère Isis. Poison, descend dans la terre ! C'est la volonté des dieux que moi, Thot, je guérisse l'enfant Horus, que je le sauve pour la consolation de sa mère Isis ! Ô Horus ! Ô Horus ! Réveille-toi ! Tu dois vivre pour ta mère. "

Et le petit enfant Horus revint à la vie pour la plus grande joie de sa mère.

Alors Thot remonta dans la barque des milliers d'années qui reprit aussitôt sa course majestueuse, et, d'un bout du ciel à l'autre, tous les dieux se réjouirent dans leur coeur.
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MessageSujet: Re: Mythe égyptien   Mythe égyptien Icon_minitimeJeu 12 Juil - 21:34

Rendu à la vie, Horus continua de grandir, caché parmi les roseaux et les papyrus géants; il apprit à lire dans les livres et il étudiait sur un rouleau de papyrus étalé sur ses genoux, pour apprendre à déchiffrer les signes sacrés.

Il grandit ainsi et Osiris revint une fois sur la terre pour armer son fils et le préparer aux combats. Il lui demanda : "Qu'est-ce qui doit être la plus belle action dans la vie d'un homme ?"

Et Horus répondit sans hésiter : "Venger son père et sa mère de ceux qui leur ont fait souffrir du mal."

Alors Osiris résolut d'offrir à son fils le secours d'un animal pour l'aider dans les combats, et dit à Horus de choisir son compagnon de bataille entre le lion et le cheval. Et Horus préfèra le cheval "parce que, dit-il, le lion est bon contre les lâches, mais le cheval permet à son cavalier de poursuivre l'ennemi"

Alors Osiris, rassuré retourna vivre paisiblement dans l'autre monde.

Horus se consacra tout entier au rôle de vengeur de son père. Il chaussa des sandales blanches pour traverser le pays. Il réunit autour de lui les Egyptiens restés fidèles à Osiris et rassurés depuis qu'ils avaient pour chef son propre fils; on les nomma tantôt les suivants d'Horus et tantôt les serviteurs d'Horus. Ils comptent parmi eux des guerriers armés d'arc, des guerriers armés de boomerang conduits par le loup Ouponat, dont l'insigne est traversé d'une massue. Ils ne perdirent pas de temps pour attaquer les conjurés de Seth.

Ceux-ci, surpris par l'attaque, se métamorphosèrent en gazelles, puis en crocodiles, puis en serpent, tous les animaux impurs et dévoués à Seth. Trois jours durant les chefs se battirent sans résultats, hommes d'abord, puis hippotames - et la bataille continuait, corne à corne.

Isis impatience et inquiète, intervint pour aider son fils. Mais Horus courroucé, se retourna contre elle comme une panthère du midi, et se mit à la poursuivre. Elle se sauva devant lui, il courut après elle, l'atteignit et, dans sa colère, lui arracha son bandeau royal. Mais Thot veillait : il la coiffa d'un casque à tête de vache, de sorte que souvant, on croit qu'Isis et sa compagne Hathor ne sont qu'une même personne.

La guerre ne finit jamais; le combat continuait sans qu'aucun fut vainqueur, si bien que les dieux appelèrent les deux rivaux devant leur tribunal, et tous deux convinrent d'accepter comme arbitre Thot, seigneur d'Hermopolis.

Seth plaida le premier et prétendit qu'Horus ne pouvait pas être considéré comme le fils légitime d'Osiris, puisqu'il était né après la mort de ce dernier.

Mais Horus prouva à son tour que le raisonnement de Seth était mauvais, et Thot condamna Seth à restituer au jeune Horus, l'héritage d'Osiris. Les dieux ratifièrent ce jugement. Sibou, aïeul des deux plaideurs, intervint à son tour : il divisa l'Egypte en deux; Seth eut la vallée du Nil entre Memphis et la première cataracte; Horus reçut le delta. AInsi fut coupé en deux l'héritage de Sibou que ses enfants n'avaient pas su garder. Plus tard seulement, les Pharaons réunirent à nouveau les deux royaumes et c'est pourquoi ils portent la couronne rouge du Nord surmontée du bonnet blanc qui était l'insigne des rois du Sud.

D'autres disent qu'Horus reçut l'Egypte entière, tandis que Seth était relégué dans la Nubie, le pays rouge, et le désert de l'ouest. Cela expliquerait pourquoi les habitants de ces contrées ont toujours été ennemis des Egyptiens.

Car la sentence de Thot, pas plus que l'arrangement de Sibou, ne mit fin à la lutte. Horus et ses Suivants continuèrent de combattre Seth et ses complices, les monstres hideux : hippotames, crocodiles et porcs sauvages. L'une de ces batailles est racontée tout au long sur les murs du temple d'Edfou.

Vaincues, les hordes de Seth se retirèrent vers le Nord. Mais elles revinrent à al charge et l'on vit, dans une terrible mêlée, s'affronter les boeufs d'Horus et les ânes de Seth. Horus, le magicien, était le premier au combat. Un jour, il s'était métamorphosé en épervier pour s'abattre sur l'échine d'un hippotame qui n'était autre que Seth. Mais celui-ci, forcé dans son gîte, se changea en gazelle et disparut avant qu'Horus, devenu faucon, l'ait pu saisir. Un autre jour il prit, pour effrayer son ennemi, la forme d'un lion à la tête humaine, et dont les griffes étaient tranchantes comme des couteaux. Mais Seth échappait toujours.

Lors de leur combat, Seth arracha l’œil d’Horus et le découpa en six morceaux qu'il jeta dans le Nil.

0 l'aide d'un filet le dieu Thot le récupéra, le rendit à Horus après l’avoir reconstitué d’où son nom « l’œil oudjat » c’est-à-dire l’œil sain. Puis Horus en fit don à son père qui retrouva la vue après avoir était ressuscité. Il était donc le symbole de l’attachement du fils au père.

Les compagnons du dieu maléfique, Seth, le méchant, toutefois, se lassèrent. On les vit s'embarquer sur le golfe de Suez pour retourner aux déserts de Nubie. Ils se croyaient en sureté sur la mer, leur élément. Cependant Horus les poursuivit, les rejoignit dans la mer Rouge et les dispersa. Puis, il rentra à Edfou célébrer sa victoire, après un combat incessant de vingt-quatre années.

Désormais, Horus fut le maître légitime de la terre d'Egypte. Et après lui, régnèrent ses descendants Ménès qui fut le premier roi de la première dynastie des hommes, puis la longue suite de Pharaon de toutes les dynasties égyptiennes.Au cours d’un des combats qui l’opposa au dieu Seth, Horus perdit son œil.

Cependant, Seth n'est pas mort et à chaque heure du jour, le combat reprend entre les Suivants d'Horus, dieu de lumière et les Serviteurs de Seth, dieu des ténèbres. Et chaque fois de le Soleil triomphe des ténèbres et des nuées d'orage, les hommes célèbrent le triomphe sur l'odieux Seth, aux ruses inépuisables.

A chaque fois, Seth blesse Horus, lui arrachant l'oeil (la Lune), le découpant et le jetant de nouveau dans le Nil. Thot inlassablement le restitue au dieu-faucon, les phases de la lune symbolisant les étapes de régénération de l'oeil de celui-ci et la nouvelle lune, l'oeil d'oudejat.

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