Hathor

Déjà, pendant la préhistoire, la vache fut mise en rapport avec le ciel, confondue avec lui - car l'animal et le milieu céleste étaient également sources de vie, l'un permettant la prolifération de la vie du troupeau, l'autre prodiguant la lumière indispensable à l'existence des hommes. Datant de 4300 av-JC, on a retrouvé une palette portant en bas-relief l'image d'une tête de vache aux larges cornes lyriformes, entourées d'étoiles. Cet emblème est vraisemblablement celui d'Hathor.

A partir de cette conception, les théologiens élaborèrent une vision du monde : étendu loin au-dessus de la terre, le corps d'une vache dressé sur les quatre pattes, au ventre parsemé d'étoiles, constituant le ciel. Dans ce rôle Hathor peut aussi prendre forme féminine : en son corps de femme, elle domine alors la terre, arc-boutée d'une part sur ses bras et ses mains qui pendent jusqu'au sol (l'Ouest), sur les jambes et ses pieds qui constituent pour elle un étai (l'Est); son corps est toujours constellé d'étoiles.

Elle est représentée avec une couronne représentant le disque solaire, entouré de cornes de vache. Elle porte une longue tunique à bretelles et une collerette, et parfois une longue perruque en trois parties sur laquelle apparait l'idéogramme de son nom. On peut aussi l'associée au roseau.

Elle est la fille de Nout et de Râ. Déesse de la musique, de l'amour et de la danse, elle est aussi la déesse du ciel et nourrice de pharaon, ainsi que protectrice d'Horus. En qualité de divinité funéraire, elle accueille les défunts auxquel elle prodiguait de la nourriture et de la boisson.

Elle aurait été envoyée sur Terre par Râ pour se venger des hommes. Elle est alors représentée sous la forme de la déesse destructrice Sekhmet. Mais alors que celui ci voyait la fin de l'humanité proche, il lui fit boire un breuvege pour lui faire cesser les tueries. Ainsi naquit la déesse Hathor.